Chez des femmes présentant un diabète gestationnel, le gingembre aiderait à réduire la glycémie.
Le diabète gestationnel est, selon la définition de l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé, un trouble de la tolérance au glucose. Ce trouble conduit à une hyperglycémie plus ou moins importante. Le diabète gestationnel peut durer uniquement le temps de la grossesse ou être révélateur de la présence d’un diabète antérieur.
Le diabète gestationnel est associé à des risques pour l’enfant comme pour la mère. Le sucre en excès est ainsi transmis au fœtus et le poids et la croissance de l’enfant à naître sont alors excessifs. D’autres complications incluant notamment détresse respiratoire, hypoglycémie néonatale et le risque de développer ultérieurement un diabète de type II sont également possibles pour l’enfant. Chez la mère, la complication la plus grave est une prééclampsie qui peut associer prise de poids, œdèmes et hypertension artérielle. Il augmente également le risque d’accouchement prématuré ou par césarienne ainsi que celui de développer un diabète de type II après l’accouchement.
Le gingembre, Zinziber officinale Roscoe, est une plante vivace utilisée comme épice dans le monde entier. Il est de surcroit employé comme plante médicinale par la médecine traditionnelle chinoise et le système ayurvédique indien depuis des centaines d’années. Il est notamment employé dans le traitement des maux d’estomac, de l’arthrose, de la maladie du foie gras non alcoolique ou des nausées causées par la grossesse ou la chimiothérapie. Des études récentes suggèrent que le gingembre pourrait également être un traitement prometteur pour le diabète de type II et le syndrome métabolique.
Une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo a évalué l’efficacité du gingembre sur la glycémie de femmes présentant un diabète gestationnel. Soixante-dix femmes à 24 à 28 semaines de grossesse ont été enrôlées. Elles ont reçu, pendant six semaines 1500 mg de gingembre répartis en trois doses prises avec les principaux repas ou un placebo.
Par rapport au placebo, le gingembre a significativement réduit la glycémie à jeun, l’insuline sérique ainsi que l’index de HOMA (calcule de l’insulino-résistance). Par contre, la glycémie postprandiale a diminué de façon similaire dans les deux groupes probablement en raison du régime alimentaire que les participantes ont suivi.
Les auteurs de l’étude recommandent que d’autres essais cliniques soient réalisés sur un plus grand nombre de participantes ainsi qu’un suivi plus prolongé.
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